Notre histoire

D’hier… à aujourd’hui   

 

Notre établissement, n’a pas toujours été une Institution comme on la connait aujourd’hui.

Le pensionnat a été établi par Melle Adèle d’Auberjon de Murinais, Fondatrice de la Congrégation des Sœurs de Notre Dame de la Croix.

A 8 kms au Nord de St-Marcellin, s’élève le château de Murinais. Cet antique manoir fut le berceau de Melle Adèle d’Auberjon. Née en 1803 cette enfant du Dauphiné, avec un sens catholique peu ordinaire, la paroisse lui avait paru comme une grande Famille. Sa foi profonde lui apprit qu’étant membre de cette famille spirituelle, éprise de charité surnaturelle, son respectueux dévouement

et affection fraternelle à la religion, elle songe à enseigner la catéchiste aux enfants et à soigner les malades avec Mme la marquise, sa mère.
Avec l’approbation de Monseigneur de Grenoble et sous la direction du pasteur de la paroisse, elle forme la « Congrégation des filles de Saint Vincent de Paul » et porte ainsi secours aux malades, aux familles nécessiteuses tout en enseignant aux jeunes filles du village. En 1839, le Marquis de Murinais, son père, décide de bien vouloir satisfaire les désirs d’Adèle, construire un établissement plus vaste pour établir un pensionnat et recevoir et enseigner aux enfants des contrées voisines. Pour se faire, Mlle Adèle a pu obtenir l’approbation diocésaine des Constitutions, sous le titre de Sœurs de Notre Dame de la Croix et faire que l’enseignement religieux prenne vie.
D’année en année, d’autres fondations naissantes se succédèrent sous la tutelle de Mlle Adèle qui, en tant que fondatrice, restera toujours la première Supérieure des Religieuses.
C’est le 10 août 1849 que Monseigneur Philibert de Bruillard, alors Evêque de Grenoble, approuva l’établissement des Sœurs à Saint Jean de Moirans pour l’ouverture d’une école de filles et la visite aux malades. A sa création, l’établissement des religieuses se trouvait dans une maison familiale à quelques dizaines de mètres seulement de l’établissement actuel.

Deux années plus tard, en novembre 1851, la demeure étant devenue trop petite et le nombre de pensionnaires grandissant, les Sœurs quittèrent cette demeure et achetèrent la maison bourgeoise où se trouve actuellement le bâtiment administratif, ainsi que le préau qui existait déjà avec ses dépendances.

La fondatrice, Melle Adèle d’Auberjon, est décédée le 17 avril 1857, elle reposait dans le caveau familial au cimetière paroissial et fut transférée le 11 juillet 1934 dans la chapelle du couvent de Murinais auprès des Sœurs de Notre Dame de la Croix (en photo son tombeau).

A son décès, cette communauté de religieuses (et congrégation enseignante femmes) continue d’en faire un pensionnat de filles fleurissant avec un nombre croissant d’élèves, c’est donc en 1885, que fut construit le grand bâtiment qui comprend le réfectoire, les dortoirs et les classes (devenu les classes pour les primaires aujourd’hui).

Tout fonctionnera normalement jusqu’au décret d’exclusion de Religieuses en 1903 ou nombre d’établissements des Sœurs ont beaucoup d’ennuis et sont visités par des « liquidateurs » qui font inventaire des biens ; C’est en 1907 que ce Pensionnat deviendra un pensionnat « libre » où une Sœur sécularisée : Mademoiselle Ogier, aidée de Mademoiselle Euphémie, a repris la Direction et gère alors de nouvelles menaces qui pèsent sur les Congrégations. C’est alors qu’une jeune fille du pays, Melle Verney, à la foi solide et intrépide, aux convictions profondes, fidèle fervente et dévouée paroissienne voulut, elle aussi, aider les Sœurs ; D’un âge légèrement avancé, elle se remit aux études, obtint très vite son diplôme et avec son brevet pu enseigner aux jeunes filles et s’est dévouée au Pensionnat de nombreuses années jusqu’à sa mort survenue en 1943.

Petit retour aux sources : La sécularisation désigne le phénomène historique par lequel, depuis la seconde moitié du XVIIIe siècle, une séparation s’instaure progressivement entre le domaine religieux et le domaine public avec l’abandon par les Églises de certaines fonctions qu’elles remplissaient dans la société civile et politique.

Les périodes des guerres mondiales n’arrangent rien ; avec toutes ses complications d’existence et tous ses déboires, le Pensionnat est réquisitionné, les locaux étant destinés à accueillir 100 blessés, et des religieuses affectées aux soins des soldats.

Les élèves externes reçoivent alors l’instruction dans des locaux de fortune.

Après-Guerre, les locaux ayant été évacués, le Pensionnat reprend tout petitement et les classes sont à nouveau remises en service entre religieuses et enseignantes civiles.

Une nouvelle cuisine (la première devenue trop petite) et la chapelle actuelle ont été construites entre 1952- et 1953. De nombreuses jeunes communiantes ont pu faire leur sacrement des communions dans cette chapelle au sein même de l’Institution jusque dans les années 1970. (photo ci-jointe)

Depuis lors, Le pensionnat est toujours allé en prospérant et depuis quelques années il est devenu mixte.

L’instauration de la mixité dans les établissements scolaires a été très progressive et demeurait timide jusqu’aux années 1960, elle est devenue obligatoire dans tous les établissements, publics et privés, depuis la loi Haby de 1975.

Afin de recevoir ces nouveaux élèves, de nouveaux locaux ont été construits dans ce qui était autrefois le jardin devenu aujourd’hui la partie collège de notre institution.

A la rentrée scolaire 1978, l’effectif est de 60 internes, venant des régions de Grenoble et Saint-Marcellin, 80 demi-pensionnaires, et une centaine d’externes. L’établissement est dirigé par la

lors des moments récréatifs.

Sœur Marie-Josephe Chorot depuis 1976 où elle a succédé à la Sœur Thérèse Neyroud. Il était urgent de fabriquer un nouveau préau de 240 m2 qui permettra d’abriter un grand nombre d’élèves

Au début des années 1980, notre pensionnat du Sacré Cœur a fermé ses dortoirs mais l’établissement comptait encore 3 religieuses, la dernière Religieuse « Sœur Marie-Alix Chanron » est partie début des années 2000 rejoindre la maison des Sœurs de la Communauté de Murinais.

« Puisse cette chère maison élever et instruire encore longtemps des générations de jeunes qui lui fassent honneur comme nos chères anciennes, c’est notre plus cher désir » – message de Sœur Marie Ange de la Communauté de Murinais – qui nous a permis, tout comme les écrits de Sœur Marie Paul, et de précieuses archives retrouvées, de retracer l’historique de notre Pensionnat.

Notre structure reste, de nos jours, un établissement à taille humaine avec 195 élèves au primaire et un peu plus de 300 élèves au collège.

L’établissement n’a cessé d’évoluer avec les nouveaux bâtiments au collège dont les travaux ont débuté dans les années 1990. Les salles du second degré, à l’époque construits en algéco, ont fait place à de nouvelles structures dans l’air du temps.

L’institution se distingue dorénavant en trois parties :

  • Les anciens bâtiments regroupent les sept classes du primaire ;
  • Le bâtiment central regroupe les bureaux administratifs, les cuisines et le réfectoire, ainsi que la chapelle de l’établissement ;
  • Les bâtiments plus récents regroupent l’ensemble des classes du collège.

 

Primaire et collège ont respectivement leur espace de travail et leur cour respective pour jouer. Seul, le réfectoire reste un espace commun, où les repas sont pris successivement entre 11h30 et 13h40.

Nous sommes restés un établissement catholique et accueillons tous les enfants de la maternelle à la 3ème quelle que soit sa religion. Le parcours catéchèse est toujours enseigné, et proposons aux familles et enfants qui le souhaitent de suivre le chemin sur le sacrement de la foi (baptême, 1ère communion et profession de foi).